dimanche 23 juillet 2017

Assistante maternelle : 5 questions sur les congés annuels

Année complète ou incomplète, accord avec les parents, congés payés ou sans solde… Quand on est assistante maternelle, la question des congés n’est pas toujours facile à maîtriser. On fait le point avec Sandra Onyzko de l’UFNAFAAM.
parent enfant assistante maternelle
Comment calculer mes congés payés ?
Le salaire des assistantes maternelles est mensualisé pour le lisser sur l’année indépendamment du nombre de jours réels effectués. Il faut distinguer 2 types de mensualisation.
En année complète : 47 semaines de travail effectuées. L’assistante maternelle cumule 2 jours et demi de congés payés par mois, soit 5 semaines ou 30 jours ouvrables par an. Calcul de la mensualisation : le taux horaire multiplié par le nombre d’heures par semaine multiplié par 52 semaines, le tout divisé par 12 mois.
En année incomplète : le nombre de semaines de travail effectif est inférieur à 47 sur une période de 12 mois. Calcul de la mensualisation : le taux horaire multiplié par le nombre d’heures par semaine multiplié par le nombre de semaines de travail effectif, le tout divisé par 12 mois.

Quand dois-je les prendre ?
Il faut différencier la période de référence qu’on prend en compte pour calculer les congés payés, du 1er juin au 31 mai de l’année suivante et la période de prise des congés, du 1er mai au 30 avril de l’année suivante. Les congés doivent être pris comme tels : une semaine entre le 1er novembre et le 30 avril et 4 semaines entre le 1er mai et le 31 octobre (dont 2 semaines consécutives). Si une partie du congé principal (hors 5e semaine) est prise en dehors de cette période, l’assistante maternelle a droit à un ou deux jours de congés supplémentaires. En effet, le congé principal peut être fractionné à la demande du ou des employeurs et avec l’accord de la salariée.

Puis-je cumuler congés payés et congés sans solde ?
La convention collective autorise à prendre 5 semaines de congés dès la première année : les jours pris en plus des congés payés acquis seront des congés sans solde. Ce droit aux congés sans solde est important car la profession a cette spécificité qu’elle est souvent exercée pour plusieurs employeurs à la fois. Donc par exemple, si une assistante maternelle est employée depuis un an par des parents et depuis 6 mois par d’autres parents, elle pourra poser ses 30 jours de congés, mais en congés payés pour les premiers et en congés sans solde pour les deuxièmes.

Qui décide des périodes de congés ?
En théorie si l’assistante maternelle a un seul employeur, c’est lui qui décide des périodes de congés. Quand il y a plusieurs employeurs, ils doivent se concerter entre eux pour poser les mêmes congés. S'ils ne trouvent pas d'accord, l’assistante maternelle peut fixer elle-même les dates. En pratique, l’assistante maternelle et le ou les employeurs discutent ensemble des congés avant de faire le contrat. Dans tous les cas, il est vivement conseillé de noter vos périodes de congés dans votre contrat pour éviter les malentendus.

Comment sont rémunérés les congés annuels ?
Dans le cas d’une année complète, les congés payés sont inclus dans le salaire : lors de la première année d’acquisition ils sont rémunérés une fois acquis et considérés comme sans solde s’ils sont pris avant la période de référence (si ce n’est pas en anticipation, il faut en discuter avec l’employeur). En année incomplète, les congés payés sont déduits du salaire puis reversés de 4 manières possibles : en une seule fois au mois de juin, en une seule fois à la prise principale de congés, au fur et à mesure ou par douzième, toujours dans le principe d’une période de référence.

Pour en savoir plus : UFNAFAAM

Et dans le cas d’une crèche familiale ?

Les assistantes maternelles qui travaillent à domicile ou dans une MAM sont des salariées de droit privé, contrairement à celles exerçant en crèches familiales qui dépendent du droit public, si elles exercent pour une commune par exemple. Elles ont le statut d'agents non titulaires de la collectivité qui les emploie, mais il s'agit d'un statut spécifique par rapport au droit commun des agents non titulaires de la fonction publique. Le décret n°85 1250 du 26 novembre 1985 définit l’ouverture de leurs droits aux congés payés : « Tout fonctionnaire territorial en activité a droit (..) pour une année de service accompli du 1er janvier au 31 décembre, à un congé annuel d’une durée égale à cinq fois ses obligations hebdomadaires de service. Cette durée est appréciée en nombre de jours effectivement ouvrés. »

Les droits de l'assistante maternelle



Assistante maternelle : que faire si les parents ne paient pas ?

L’exécution d’un contrat de travail entraîne un certain nombre d’obligations, pour l’employeur et pour le salarié. Toutefois, il peut arriver qu’une des parties ne remplisse pas ses obligations. C’est le cas lorsque les parents ne versent pas ou plus de salaire à l’assistante maternelle qu’ils emploient. Quelle procédure suivre ? Comment arrêter l’accueil de l’enfant ? Réponses avec Sandra Onyszko, formatrice sur le statut juridique et responsable communication à l'Ufnafaam.
Assistante maternelle : le non paiement du salaire par les parents
En général, que constatez-vous en cas de non paiement du salaire ?
Lorsqu’il y a des difficultés de paiement, il est rare que l’assistante maternelle réagisse comme un salarié "classique". La raison ? Le lien affectif qui l’unit à l’enfant et à ses parents l’empêche bien souvent de réagir immédiatement. Si la dimension affective est une qualité, dans ce type de situation, elle a plutôt pour effet de la compliquer. D’où la nécessité de faire le juste équilibre entre dimension affective et dimension contractuelle. En pratique, il arrive souvent que les choses soient dites verbalement ou par sms et que les assistantes maternelles ne passent pas par la voie officielle, avec notamment l’envoi d’un recommandé avec accusé de réception. 

Quelle procédure suivre en cas de non paiement du salaire ?
En premier lieu, il convient d’envoyer une lettre en recommandé avec accusé de réception à l’employeur dans lequel vous relaterez les faits. Dans ce courrier, il ne faut pas oublier de préciser la date à partir de laquelle le salaire attendu n’a pas été versé, donner la possibilité à l’employeur de réagir avant le dépôt du dossier aux Prud’hommes et mettre une date butoir avant de faire appel au Conseil des Prud’hommes.
Suite à l’envoi du recommandé, les parents employeurs peuvent réagir de différentes façons :
  • Les parents décident de payer la totalité ou une partie du salaire. Dans cette hypothèse, il est conseillé d’officialiser la facilité de paiement par un écrit, signé des deux parties. Il faut préciser un échéancier pour que les choses soient bien claires. A noter que lorsqu’il y a plus d’un salaire de retard, et que le parent dit qu’il va payer les 2 salaires, on met en garde l’assistante maternelle car bien souvent, dans les faits, il aura des difficultés à verser deux salaires.
• Les parents ne réagissent pas à l’envoi du recommandé ou ne peuvent pas payer ou ne respectent pas l’échéancier. Deux options s'offrent à l'assistante maternelle : la prise d'acte de rupture aux torts exclusifs de l'employeur ou la résiliation judiciaire du contrat.

Qu'est-ce qu'une prise d'acte de rupture ?
Dans le cas où les parents ne paient plus les salaires, l'assistante maternelle peut décider de cesser de travailler pour la famille en question, de ne plus accueillir l'enfant. Dans cette hypothèse, elle va saisir le conseil des Prud'hommes afin que soit faite une prise d’acte de la rupture. Un « auto-licenciement » en quelque sorte, qui lui permettra de ne pas être considérée comme démissionnaire. C’est le bureau de jugement qui statuera au fond. Il a un mois à compter de la date de la saisine pour valider ou non la prise d'acte de la rupture. Pendant ce laps de temps, le salarié ne pourra pas percevoir d’indemnités chômage. Attention, Si les motifs invoqués ne sont pas reçus par le bureau de jugement, la prise d'acte de rupture sera requalifiée en démission. Ce qui veut dire que l'assistante maternelle devra verser l'indemnité de préavis aux parents et ne touchera pas d'indemnités chômage. 

Et la résiliation judiciaire du contrat ?
Dans cette hypothèse, l'assistante maternelle continue de travailler pour les parents de l'enfant qu'elle accueille. Elle saisit le conseil des prud'hommes pour que le contrat de travail soit résilié. Si le juge le résilie, la rupture est considérée comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse. Elle aura le droit à des indemnités et pourra faire valoir ses droits aux allocations chômage. Dans le cas contraire, le contrat de travail continue à s'appliquer.

Comment se déroule la procédure au Conseil des Prud’hommes ?
L’assistante maternelle n’est pas obligée d’avoir un avocat, mais c’est mieux pour monter le dossier. La conciliation est la première phase de la procédure ordinaire. L’idée, c’est de régler la situation à l’amiable. Une fois sur trois, elle permet d’avoir gain de cause pour les deux. Cela peut être le cas lorsque le parent reconnaît avoir fait une erreur et qu’il explique, par exemple, qu’il peut payer le salaire mais pas la rupture conventionnelle. Parfois, l’assistante maternelle accepte ce type de compromis. 

Lorsque la conciliation n’est pas possible ou n’est pas acceptée, les parties sont renvoyées devant le bureau de jugement. La présence d’un avocat n’est pas obligatoire. Une décision sera prise. Dans la plupart des cas, face au défaut de paiement, les conseillers prud'homaux donnent raison à l’assistante maternelle. Toutefois, lorsque l’assistante maternelle s’est éloignée de sa convention collective, les décisions prises ne seront pas toujours en sa faveur. Les conseillers prud'homaux vont plutôt trouver un accord « bon » pour les deux parties. D’où l’importance pour le parent de bien prendre sa place d’employeur et pour l’assistante maternelle de bien prendre sa place d’employé.

L’importance de prendre une assurance juridique professionnelle

Elle offre la présence d’un avocat pour monter le dossier et la représentation par ce même avocat au tribunal. L’UFNAFAAM propose notamment cette assurance dans un pack qui comprend également la Responsabilité Civile Professionnelle et les dommages aux biens.



Accueillir un petit enfant épileptique

L’épilepsie est une maladie qui provoque beaucoup de réactions d’inquiétude chez les professionnels. Peur de ne pas savoir que faire en cas de « grande crise », de ne pas savoir gérer la réaction des autres enfants. En fait, le plus souvent, les manifestations de la maladie sont beaucoup plus diffuses et ne nécessitent pas un savoir-faire spécifique. Tout juste est-il utile de les anticiper en prenant certaines précautions.
enfant- epilepsie
Chez un jeune enfant les manifestations de l’épilepsie n’ont rien à voir avec la grande crise spectaculaire qui inquiète tant : chute brutale, perte de conscience, violentes secousses et salive autour de la bouche. Chez un bébé, cela se traduira par une brève rupture de contact (de quelques secondes à quelques minutes), par une immobilité et une fixité du regard. Puis, il reprend ses activités, se remet à jouer comme si de rien n’était, sans aucun souvenir de cette absence passagère. Il peut parfois avoir des spasmes ou des pertes de tonus musculaire qui le fait glisser parterre, alors qu’il était jugé sur son camion à roulettes. 
Les enfants qui parlent se mettent parfois à dire ‘importe quoi, les mots sont incompréhensibles. Ou faire des choses « bizarres » : mouvements involontaires, déambulations en zigzag etc. Ces signes assez discrets passent parfois pour des troubles du comportement. A tort, l’enfant véritablement est inconscient, ne contrôle rien et surtout n’en garde aucun souvenir. 

Ce type d’épilepsie aux manifestations relativement discrètes permet un accueil collectif sans problème. Dans certains cas, quand l’épilepsie est plus sévère, elle peut endommager le cerveau de l’enfant et provoquer des difficultés globales de développement, les conditions de son accueil à la crèche sont à envisager au cas par cas et s’accompagner évidemment d’un PAI (Projet d’Accueil Individualisé) prenant en compte le type de handicap généré par l’épilepsie.

Attention aux écrans et aux jouets clignotants
Une chose est sûre on ne peut pas empêcher une crise car elle arrive sans prévenir. En revanche, on sait qu’il y a certains événements potentiellement déclencheurs. Comme une bonne colère, une forte fièvre, d’intenses émotions, la fatigue ou le manque de sommeil. Ou elle peut être liée à certains contextes tels l’endormissement. 
En fait, en collectivité ou chez l’assistante maternelle, une seule situation mérité une prévention particulière pour un enfant souffrant d’épilepsie à quelque degré que ce soit : c’est la photosensibilisation. En effet, environ 5% des petits épileptiques déclenchent une crise sous l’effet d’une lumière très contrastée ou très intense. Ainsi un enfant qui regarde un dessin animé, par précaution doit être situé à trois ou quatre mètres minimum de l’écran qui doit plutôt être de petite taille et de haute définition. La pièce doit être éclairée et mieux vaut éviter les programmes aux couleurs très contrastées. 
Les jeux qui comportent l’observation de motifs en ligne ou en à carreaux ( illusions d’optiques) peuvent aussi être des facteurs déclencheurs. De même que toutes les activités d’éveil qui font appel à des flashes lumineux ou à des lumières qui clignotent par exemple. 

Article rédigé par : Véronique Aussel

L'éveil par les sens






Les six premiers mois : la découverte du monde par les sens

Dans de nombreux lieux de la petite enfance, il est commun de proposer des activités pour aider à la socialisation seulement à partir de la section des moyens, au-dessus de 15 mois. Or, l'accompagnement à la socialisation devrait intervenir dès le plus jeune âge dans la section des bébés. En mettant en parallèle les connaissances sur le développement du jeune enfant et des pratiques adaptées, il est possible de favoriser la socialisation chez les très jeunes enfants qui sont encore peu dans les interactions avec les autres bébés de la section.
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massage - bebe
L'adaptation, premier temps de socialisation
Quand un nouvel enfant arrive dans une section, les professionnels mettent en place une adaptation afin qu'il se familiarise avec l'accueillant qui s'occupera de lui. Cette période sert à la rencontre individuelle entre un adulte et un jeune enfant. Cependant, la rencontre s'effectue parmi d'autres enfants. Une dynamique de groupe existe déjà et chacun a une place consciente ou inconsciente dans cette section. Tous les changements d'habitudes entraînent de l'angoisse autant chez celui qui est en adaptation que chez celui qui est déjà accueilli. « L'inconnu » fait peur. Les bébés présents se voient confier à une personne relais afin de libérer la professionnelle et être plus disponible pour le nouveau camarade. Le premier acte de socialisation dans une section de bébés est de présenter les nouveaux. Par cette action, nous mettons les enfants en place de « sujets ». Nommer une personne est un acte de socialisation de base que nous faisons dès que nous rencontrons un autre adulte. Ce geste indique que « je suis » un tel ou une telle. Pour aller vers les autres de la bonne façon, il faut déjà savoir qui nous sommes. Or, les jeunes enfants sont justement dans la phase de développement de leur personnalité mais également de leur conscience de « soi » (je suis quelqu'un de bien distinct de ma mère).

La conscience de soi passe par le corps
« Connais-toi toi même » dit la devise du Temple de Delphes. Cette phrase invite à se pencher sur soi avant de se questionner sur le monde. Pour permettre aux bébés de bien se socialiser, nous devrions axer les premiers temps de crèche à la découverte de son corps. Plus exactement, nous devrions travailler autour de son « schéma corporel » c'est-à-dire faire prendre conscience au bébé que son corps forme un tout et en symétrie autour d'un axe : la colonne vertébrale. De nombreux professionnels pratiquent, lors des soins quotidiens (change, toilette), des gestes qui aident l'enfant à prendre conscience de son corps. La méthode de Loczy en est un bon exemple. Le respect de l'activité autonome dans cette méthode aide les enfants à découvrir la motricité de leur corps à leur rythme. Winnicott, dans ses ouvrages, a expliqué avec les termes de handling et holding comment le bébé, avec l'aide de sa mère ou d'un substitut, développe sa capacité à intégrer sa notion de corps et d'être. Lors des premiers mois, le nourrisson est peu mobile. Nous pouvons lui proposer des activités peu coûteuses en temps et en argent pour l'aider à connaître son corps. Les caresses d'une simple plume frôlant les différentes parties du corps du bébé en les nommant en est un bon exemple. « Le jeu de coucou », pour cacher une main ou un pied, favorise la découverte de son corps. Les bains et autres jeux où le corps de l'enfant est recouvert aide à prendre la notion de volume de son corps mais aussi, qu'il peut être contenu dans quelque chose. Les massages sont d’excellents médiateurs pour nommer les parties du corps et nous pouvons les faire en chansons. Les enfants en sont très friands. C'est pour une simple et bonne raison, il est difficile d'avoir une représentation visuelle de son dos si nous prenons cet exemple. Plus nous accompagnons l'enfant à découvrir son corps sur lui, moins il aura besoin d'explorer celui de ses camarades. Tout compte fait, nous avons renforcé la socialisation positive dès le plus jeune âge de l'enfant.
 

Le développement psychomoteur de l'enfant


Les grandes étapes du développement psychomoteur de l'enfant

Au cours de ses trois premières années de vie, l’enfant développe ses capacités motrices et psychologiques très rapidement. Premiers pas, premiers sourires, premiers mots … Voici quelques repères à connaître tout en gardant à l’esprit que chaque petit progresse à son rythme.
Entre 1 et 4 mois
A la naissance, le bébé possède des réflexes dits archaïques. Il s’agit de mouvements automatiques involontaires qui apparaissent pendant la vie fœtale. Il tète, serre sa main  très fort lorsqu’on pose un doigt dans sa paume, marche lorsqu’on le tient debout. Ces reflexes innés vont peu à peu disparaître pour laisser place à des réflexes plus volontaires vers l’âge de deux mois. A cet âge, le tout-petit fait désormais de vrais sourires en réponse à l’adulte. Il tourne la tête pour suivre les objets et agite les mains et les jambes. Son corps se tonifie de plus en plus  : les muscles de sa nuque et de son cou deviennent progressivement fermes. Lorsque vous le prenez dans les bras de façon horizontale, il est capable de tenir sa tête quelques instants. Vers 4 mois généralement, il tient sa tête pendant de longs moments. Posé sur le ventre, il sait aussi redresser sa nuque et ses épaules pour regarder ce qui l’entoure. Il est très curieux, il aime regarder tout ce qui se passe autour de lui. Parallèlement, il commencer à rouler sur le côté pour  essayer de passer sur le dos ou sur le ventre.
  • Sa motricité fine  
L’enfant explore son corps dès la naissance. Ses mains le fascinent, il les regarde, joue avec elles, puis il va les porter à sa bouche, quelle découverte  ! Il adore sucer ses doigts. Vers 3 mois, le bébé tend la main vers des objets et il est capable de secouer un jouet quelques secondes. Il apprend progressivement à bouger les doigts. 
Entre 2 et 4 mois, un bébé commence à faire fonctionner ses cordes vocales. Il gazouille, babille puis rit aux éclats. 

Entre 4 et 8 mois
L’enfant coordonne de mieux en mieux ses mouvements, il adore donner des coup de pieds. Vers 5 mois, il se met certainement sur le ventre quand il est couché sur le dos, et vice versa. Sa tête tient droite sans soutien. Posé sur le ventre, il soulève sa tête et ses épaules en se tenant sur les mains et les bras. Allongé sur le dos, il lève les jambes en extension. Il est aussi capable de tourner la tête quand il entend un son. Dès l’âge de 6 mois, certains enfants se préparent à ramper ou à faire du quatre-pattes. Aux alentours 7 mois, le nourrisson tient assis seul sans aide, il se peut également qu’il soit capable de se relever en se tenant à un support.
  • Sa motricité fine
Entre 4 et 8 mois, l’enfant apprend à se servir de ses mains et fait connaissance de son corps grâce à elles. Il découvre ses pieds, ses cheveux, ses organes génitaux. Il aime jouer avec ses orteils. A 5 mois, il réussit à saisir les objets qu’on lui tend, en resserrant ses doigts dessus. A ce stade, le tout-petit est en plein dans la phase «  orale  », il porte à sa bouche tout ce qu’il attrape. Il se sert de sa main comme d’une pince pour attraper les objets avec lesquels il veut jouer entre 5 et 7 mois. Il est de plus en plus sensible aux bruits qu’il entend et aux voix familières. A 7 mois, il tend désormais les bras pour qu’on le prenne.

Entre 8 et 12 mois
A 8 mois, le bébé commence désormais vraiment à se déplacer  : il rampe ou fait du quatre-pattes. A ce stade, certains enfants tiennent debout et avancent en s’accrochant aux meubles. Vers 10 mois, Il peut être capable de tenir seul debout quelques instants puis plus longtemps. Il utilise ses bras pour garder l’équilibre. La plupart des enfants marchent entre 10 et 18 mois.
  • Côté motricité fine
Son habileté ne cesse de se renforcer. Il attrape les objets avec plus de précision et les passe d’une main à l’autre. Il aime jouer à «  donner et prendre  » avec d’autres personnes et à «  coucou, caché  ». Il adore aussi  lâcher l’objet qu’il a dans la main et le regarder tomber par terre.  Vers  9 mois, l’enfant exprime son envie de manger avec les mains et peut commencer à utiliser une cuillère, même s’il ne sait pas encore bien la manipuler. Il reconnaît son prénom et tourne sa tête quand il entend qu’on l’appelle. Il commence également vraiment à jouer aux alentours de un an. Il  passe du temps à empiler des cubes, encastrer des formes. 

Entre 12 et 18 mois
Vers l’âge de 1 an, il sait se tenir debout et peut faire ses premiers pas. Au début, il n’est pas très stable et marche avec les pieds bien écartés, il se cogne et tombe fréquemment. Il aime pousser, déplacer les choses (chariots, chaises). Il grimpe sur des meubles, mais ne sait pas toujours comment redescendre. Il peut monter un petit escalier sur les mains et les genoux. La marche bien acquise, vers 15, 16 mois, certains enfants commencent à courir et à monter les escaliers avec un peu d’aide. A 18 mois, théoriquement, le petit est de plus en plus stable dans sa marche et court certainement. Il sait se baisser pour ramasser des choses sans perdre l’équilibre.
  • Sa motricité fine
A 12 mois, un enfant est capable de tenir quelque chose dans une main tout en se servant de l’autre. Il est de plus en plus adroit et attrape facilement des petits objets avec son index et son pouce. Entre 12 et 18 mois, il se concentre de plus en plus dans ses jeux et se perfectionne pour empiler les briques, les cubes. Il s’intéresse aussi aux puzzles et commence à utiliser un crayon. Il prend beaucoup de plaisir à retirer ses chaussettes. Il  faudra attendre 18 mois pour qu’il commence vraiment à manger seul avec une cuillère.

Entre 19 et 24 mois
L’enfant acquiert de nouvelles capacités motrices. Il court, monte et descend les escaliers, sait sauter depuis une petite hauteur. Il est aussi capable de grimper sur un meuble et d’en redescendre. Il est capable de s’accroupir pour jouer et il adore danser quand il entend de la musique. Dès 18 mois, il peut aussi commencer à s’habiller tout seul. A 2 ans, le petit enfant sait marcher tout en transportant un gros jouet. C’est aussi vers cet âge-là qu’il est capable de taper dans le ballon avec son pied. 
  • Sa motricité fine
Il devient de plus en plus précis dans ses gestes. Il est capable de tenir des choses différentes dans chaque main. Côté jeux, il ajuste les pièces du puzzle avec plus de précision. Il aime se balancer sur le cheval à bascule et jouer avec des instruments de musique.  

Entre 24 et 36 mois 
Il monte et descend parfaitement les escaliers, il sait de mieux en mieux sauter en décollant ses deux pieds du sol. Il adore les jeux d’extérieur, il court de plus en plus vite, ramasse, lance et tape dans un ballon. Il adore la trottinette. Et il s’habille presque tout seul. Son développement moteur est quasiment terminé. A 3 ans, certains enfants commencent à faire du tricycle. 
  • Sa motricité fine
Au cours de cette période, les compétences s’affinent. Il est de plus en plus adroit avec ses mains. Son dessin s’améliore, ses puzzles sont plus complexes, ses constructions plus élaborées. Entre 24 et 36 mois, l’enfant apprend à tourner les poignées, dévisser les couvercles, déballer des objets.
Article rédigé par : Suzanne Godot
MODIFIÉ LE 29 NOVEMBRE 2016

L'alimentation du tout petit



Dès 6 mois : fondue de veau et courgettes



Ingrédients pour 1 portion : 
• 50 g de pomme de terre
• 150 g de courgette
• 10 g de veau
• 1 noisette de beurre

Préparation : 
Epluchez la pomme de terre et la courgette puis lavez les
Mettez la pomme de terre coupée en dés et la courgette dans le panier de l'autocuiseur vapeur
Faites cuire 6 minutes
Faites cuire l'escalope de veau dans une poêle, sans matière grasse, sans la laisser colorer
Mixez le tout jusqu'à obtenir une purée lisse et ajoutez une noisette de beurre avant de servir

Conseils et astuces : 
Pour la cuisson des légumes, ajoutez de l'oignon pour plus de saveurs.  A la fin de la préparation, incorporez le jus de veau dans la purée.

Activités jeux d'eau


6 idées de jeux d’eau 

faciles à organiser

Les bienfaits des jeux d’eau ne sont plus à démontrer, surtout l’été quand les enfants ont besoin de se rafraîchir. Voici 6 idées d’activités à mettre en place à la crèche ou à domicile de l’assistante maternelle, en particulier à l'intérieur (en période de canicule).
jeux de transvasement

Deux types d’activités

Les jeux d’eau font partie des activités proposées par les adultes parce qu'elles nécessitent préparation et organisation rigoureuse. Mais du point de vue des enfants, c'est une activité non directive, vécue comme un jeu libre. On peut distinguer deux types de jeux d’eau : les activités pour jouer avec l’eau et des contenants; les activités qui engagent tout le corps. Les unes et les autres sont privilégiées l’été pour permettre aux enfants de se rafraîchir tout en s'amusant. Quand le mercure n’est pas trop élevé, les professionnels peuvent les proposer dehors dans un espace ombragé. Pendant les périodes de grosses chaleurs, pas question de jouer dehors sans être à l'abri des rayons du soleil. En période de canicule, l'air peut être moins pollué à l'intérieur qu'à l'extérieur. Quoi qu'il en soit tous les jeux d'eau imposent de respecter quelques précautions d’hygiène et de sécurité (voir encadré).

1. Jets d'eau
Sur une bâche pour protéger le sol ou un simple rideau de douche, vous mettez une serviette éponge sur laquelle vous installez le bébé, allongé ou assis. Avec son consentement (par le regard, les mimiques, vous vaporisez de l'eau sur son corps.
Outils possibles : les vaporisateurs vendus pour les plantes ou le parfum, propres bien sûr et remplis d’eau. Ou à défaut, un brumisteur d'eau prêt à l'usage. Pour accentuer le côté ludique de cette activité, vous pouvez aussi prendre une petite bouteille d’eau et la percer de quelques trous fins, la remplir d’eau, la fermer et exercer une légère pression pour faire des jets d'eau.
Age : surtout pour les moins de 8 mois

2. Objets dans une bassine
Sur cette même bâche, vous déposez une bassine avec un petit fond d’eau (pas plus de 15 cm). L’enfant assis à côté peut jouer les mains dans l’eau, avec ou sans accessoires.
Outils possibles : jouets de bain (canards, poissons), passoires sans manche ou tamis pour regarder l’eau couler, passoire avec manche pour récupérer les jouets, contenants (gobelets) pour faire du transvasement, bateaux en papier ou en plastique… Pas besoin de mélanger trop de choses : proposer une expérience par jour. Age : à partir de 8 mois

3. Peindre à l’eau
Donnez à chaque enfant un gobelet plein d’eau et un pinceau ou un rouleau et proposez-lui des supports où il peut « peindre »  à l’eau. Il s’agit juste de trouver le bon endroit : un mur, une table… Cette activité est très plaisante à faire dehors car les enfants peuvent observer l’eau sécher, les jeux de lumière sur l’eau entre l’ombre et le soleil. C’est un geste de motricité fine et le principe de faire une action sur la surface et voir sa transformation : le plaisir du geste et d’étaler soi-même. Age : à partir de 12 mois, pour les enfants qui marchent et ont un niveau de préhension suffisant

4. Bain des poupées
Sélectionnez les poupées qui peuvent être mouillées (uniquement en plastique). Proposez aux enfants des gants pour les laver et des petites serviettes pour les sécher. Rajoutez des bassines ou baignoires à leur taille. N'oubliez pas quelques contenants pour les asperger. Une activité qui leur permet de jouer à l'eau sans trop chahuter, tout en se mouillant.
Âge : à partir de 18 mois, pour les enfants qui commencent à faire semblant

5. Mur d’eau
Sur un étendoir à linge ou un support vertical, accrochez des bouteilles percées, des entonnoirs ou des bouts de tuyau les uns en-dessous des autres. Donnez aux enfants des gobelets remplis d’eau qu’ils pourront verser dans les objets du haut et regarder couler à travers les objets en-dessous. N'oubliez pas les récipients pour réceptionner l'eau en fin de parcours. Une activité plus facile à faire à l'extérieur qu'à l'intérieur. Il est possible de faire participer les enfants à l'installation.
Age : à partir de 18 mois

6. Patauger comme à la piscine
Posez une grande bassine ou une « coquille » (grand bac arrondi en forme de coquillage) sur une bâche au sol. Remplissez-la d'eau sur moins de 25 centimètres et proposez aux enfants de s'asseoir dedans. Activité simple à animer parce que sans consigne, mais qui demande une parfaite organisation et la plus grande vigilance de la part des professionnels. Bien se répartir les rôles : une personne toujours présente à côté des enfants qui se baignent, une autre qui les aide à sortir de la bassine et à se sécher avant de les raccompagner dans un autre espace de jeu.
Age : pour les enfants qui savent s'asseoir ou qui marchent

Précautions d'hygiène et de sécurité

• Il est important de rappeler que les jeux d’eau sont rafraîchissants mais ne remplacent pas le besoin d’hydratation des enfants. Proposez-leur toujours à boire. Inévitablement, les jeunes enfants vont vouloir boire de l’eau avec laquelle ils jouent ou dans laquelle ils évoluent. Evitez qu’ils le fassent et rappelez-leur qu’on ne boit pas l’eau du jeu, mais celle que vous leur proposez.
• Pour des questions de propreté, ne laissez pas non plus stagner l’eau des bassines, surtout celle dans laquelle les enfants se baignent. Remplacez-là à chaque fois que vous recommencez l’activité. Et les enfants doivent toujours porter leur couche ou un maillot s’ils sont « propres ».
• Concernant la température de l’eau, elle doit être comprise entre 32 et 37°C pour les enfants de moins d’un an. Pour les plus grands, elle doit au moins rester tiède. Il est impératif de porter une attention de tous les instants pendant la baignade : un tout-petit peut se noyer dans moins de 2,5 cm d’eau.
Et bien sûr, on ne force jamais un petit accueilli à faire un jeu d’eau s’il n’est pas à l’aise.

Article rédigé par : Armelle Bérard Bergery avec Fabienne-Agnès Lévine, psychopédagogue

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